lundi, juin 19, 2006

Une touriste à La Classique Genevoise

De notre envoyée spéciale Chabizar à la course cycliste "La classique genevoise". Elle n'a pas su résister à l'appel du 18 juin. Quelques impressions, vu de l'intérieur comme si vous étiez.
Description de la course sur www.classiquegenevoise.ch
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samedi, 19h30
J'arrive à Dardagny au lieu d'hébergement. Pas un chat, mais des vélos superbes : birk à pointe arrière, traction barre au-dessus de l'épaule, velokraft, et des machins en carbone dont j'ignore le nom, équipés de guidon U et d'un siège ayant à peu près la largeur de ma cuisse. Allez, j'ose ! Je m'assois sur le velokraft pendant que son propriétaire dîne quelque part dans le village.

dimanche, 1h du mat'
Voilà 2 heures que tout le monde s'est couché dans le dortoir. La quiétude nocturne... est déchirée par le terrible bruit de crocodile d'un ronfleur qui doit y mettre autant d'énergie que pour rouler à 50 à l'heure sur son low-racer. Impossible de dormir. Et merde, j'ai oublié mes boules Quiès. Je finis par déménager mon sac de couchage 2 pièces plus loin dans le hall où dorment les vélos. Des compagnons de nuit idéaux, je vous assure.

dimanche, 7h
Ca commence à s'agiter dans le hall. Je retourne au dortoir où le ronfleur n'est plus, pour terminer ma mauvaise nuit. Houlala mes jambes vont-elles tenir le choc.

dimanche, 8h
La vipère noire m'apporte le casque prêté par Marc Tauss. Car en plus des boules Quiès, j'avais oublié mon casque. Et plein d'autres choses encore. Non, je n'avais pas oublié mon vélo.

dimanche, 8h30
Lili est enchantée de rencontrer une autre conductrice de CGX. Le 3ème CGX prévu ne s'est finalement pas inscrit, tant pis pour lui.

dimanche, 9h
Départ de la catégorie Futurebike (les vélos droits partent après). Moi touriste qui pédale en sandalettes (mes pédales automatiques font partie de la liste des choses oubliées), j'ai l'honneur d'être assise (car sur un CGX, on est assis, pas couché) aux côtés de superbes engins. J'en profite pour les regarder car je ne crois pas que je les verrai encore longtemps. Juste devant moi, il me semble reconnaître notre voisine La Nouaraude. L'après-course me le confirmera.

dimanche, 9h55
Le premier vélo couché me dépasse, j'ai fini mon premier tour de 20 km il y a quelques minutes. J'en vois ensuite passer un toutes les 10 minutes en moyenne. Le premier vélo couché me doublera une deuxième fois un peu avant 11h.

dimanche, 10h38
J'attaque mon troisième tour. C'est décidé, c'est le dernier. Mes cuisses commencent à m'envoyer de douloureux signaux de détresse dès que je prétends appuyer un peu fort. Normalement la catégorie Futurebike c'est 4 tours soit 80 km. Or la catégorie Dames c'est seulement 2 tours tandis que la catégorie Futurebike ne fait pas de discrimination sexuelle. Pour une fois, je suis pas contre un peu de discrimination. Je coupe la poire en 2 et je ferai donc 60 km.

dimanche, 11h25
Je bifurque en direction de l'arrivée en côte. Les signaleurs nous dévient du goudron vers un chemin de vigne. Sympa, du moins au début. Plus on approche de l'arrivée, plus ça devient raide. Juste après le dernier virage qui signale l'arrivée à 200 m, un mur se dresse devant moi. Je passe le grand pignon dont je ne m'étais pas encore servi. Ca y est, je franchis la ligne d'arrivée, l'accueil est chaleureux, les vélocouchistes sourient jusqu'aux oreilles, moi aussi. Normal de sourire à vélo couché de toute façon. Sauf qu'à certains moments de mon troisième tour, je commençais à serrer les dents.

dimanche, 11h40
Après m'être écroulée sur l'herbe quelques minutes, j'entre en contact humain avec mes camarades à VH. Vipère noire accepte de me laisser m'asseoir sur son vélo à barre au-dessus de l'épaule. Je tente de pédaler, puisque, grâce à cet homme qui a la bonté d'être monté sur jambes et pas sur échasses, je peux atteindre les pédales (que les plus d'1m70 me pardonnent, je suis si souvent frustrée de ne pouvoir essayer les vélos de mes amis). Certes, ça suffit pas pour maîtriser un vélo à traction avec pivot de direction type Python ou Flevo.
N'écoute pas les indélicats qui t'appellent nain de jardin, Marc, tu viens de gagner une fan d'1m55. Un bentrider dont je peux essayer les vélos, une vraie perle rare.

dimanche, un peu plus tard
Je vais voir les résultats. J'ai fait 60 km en 2h35 et des poussières. Moyenne 23 km/h. Mais la quantité de plaisir était nettement supérieure.

dimanche, encore un peu plus tard
Le vélo chargé de mes souvenirs griffés "classique genevoise", je repars tranquillement vers Genève pour prendre le train du retour, la tête pleine de souvenirs délicieux.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Joli resume de course!
tu auras l'occasion de re-essayer mon velo sur un terrain plus favorable aux ecarts de conduite.

A+
Marc