jeudi, septembre 01, 2011

Velomobiles au Mans!




Ayant à passer pas loin du circuit du Mans, j’avais pris contact avec Joël qui y avait amené une grande partie de son stock à l’occasion des 24H du Mans vélo: de l’Allweder au Zockra, en passant par quests, mango, strada, alleweder A4/A7, Leiba, et nombre d’autres machines.

Le parcours d’essai se limitait pour vendredi aux voies d’accès autour du circuit, ce qui offrait néanmoins la possibilité de tester quelques courtes côtes. Je partage ci-dessous quelques premières impressions sur ces bolides ; impressions qui n’engagent bien sûr que moi!


Quest : premier velomobile essayé. Il y a 3 exemplaires visibles : le jaune de Yoclode (venu spécialement d’Alsace avec !), un modèle splendide dans une livrée noire mais qui semble bien chauffer sous le soleil normand, et un blanc d’essai. Malgré les cales non adaptées, je me lance d’abord sur cet engin. Le quest répond bien, avec douceur, mais je suis un peu déconcerté par la direction « centrale » : grosso modo un axe mobile _pour pouvoir accéder au vélomobile_, qu’il faut faire pivoter pour diriger la machine. Un seul levier de frein au centre, mais monté à l’envers par rapport à aux EBS (manettes de freins M5 commandées par le pouce). La visibilité surprend au début : on voit la route assez loin devant soi car le nez proéminent cache la partie juste devant. Il faut aussi un peu de temps pour appréhender la taille de l’engin et là où les roues vont se placer. A moins de 20 km/h le quest est plutôt encombrant et je n’ose pas encore aller beaucoup plus vite avec… pourtant c’est un peu plus vite que l’aéro commence à jouer. Pareil pour les virages que je prends encore très délicatement ; je suis surpris de trouver un peu plus de place que je ne pensais pour pouvoir se déplacer sur le siège dans les virages (habitude prise avec les tricycles). Joël propose une « casquette » pour ceux qui veulent rouler tête en dedans ou améliorer l’aéro, mais le temps au Mans n’incitait pas à un tel essai !


Mango Sport : la version allégée du Mango en 3 roues de 406. De plus monté en pédales shim ; sur la piste d’essai plus maniable que le Quest, mais étonnamment plus bruyant que le quest. Joël m’indiquera que c’est en partie du à la transmission par 2 chaînes. La petite montée derrière le parking s’avale à près de 30 km/h, et je suis obliger de restreindre ma vitesse car les vélos droits montent plus doucement. (bon, ils sont pas en essais eux)


Strada : conçu et construit par Velomobiel (comme le quest), c’est un velomobile dont on ne parle guère, et qui pourtant m’a laissé une très bonne impression. Il s’agit grosso modo d’une version un peu plus courte que le quest (-20 cm), avec des roues de 406 dégagées à l’avant, et une roue de 26 pouces à l’arrière. Pas de transmission intermédiaire. Gros carrossage sur les roues avant qui donne une grande stabilité en virage, au détriment sans doute de la vitesse de pointe. La direction est la même que sur quest et mango. Peut être que je m’habitue, mais la montée est avalée à 35 km/h…


Waw (Raw ?) : après un peu d’hésitation je prends place à bord du bolide allégé produit par Fiester. Je suis assis très bas, et je vois encore moins la route. L’accès est un peu plus délicat et la finition est beaucoup plus « brute » que celle des autres velomobiles essayés. Agréable surprise, la direction est composée de 2 manettes gauches droites en mode « push-pull ». Je la trouve bien plus précise que celle des Quest, Mango et Strada. Le freinage est hyper puissant sur cette version course (freins à disques et non à tambous), indépendant « gauche/droite » et l’influence du freinage sur la direction semble très important (« brake steer »). Heureusement que j’ai des réflexes du tricycle ; ah le plaisir de pouvoir commander le frein intérieur différemment pour lancer un virage. Bon, ne pas hésiter non plus à « planter » les 2 freins pour un freinage en ligne droite. L’entraînement aidant la montée se passe entre 35 et 40 et un passage dans un tunnel suivi d’une courte côte montre que l’inertie emmène le velomobile bien loin. Tout cela en roulant en configuration « tête en dehors »… avec de bonnes jambes je comprends mieux les perfs de certains en velomobile !

Difficile de tirer une conclusion après ces brefs mais intenses essais. Je n’ai pas d’utilisation caractéristique d’un velomobile qui me conduirait à privilégier un seul modèle. Mais d’un point de vue tout personnel, j’en viens à rêver d’un strada allégé, mais avec une manette de direction pour chaque main et un freinage indépendant…



Pour finir, pendant que je m’amusais, les enfants n’étaient pas en reste : plus encore que le KMX ; c’est le tricycle « Cart Rider » qui emportait tous les suffrages pour l’utilisation sur le parking : traction avant, direction arrière, et une impression de glisser tout le temps m’ont-ils dit ! Ils auraient volontiers fait un tour de velomobile, mais pas encore de version multi places commandable!

1 commentaire:

joelv a dit…

Bonjours et merci pour ta tres bonne synthèse des velomobiles.
j èspere que tu a passer un agreable moment avec nous.
si d aventure vous vouliez organiser quelque chose sur LYON et que je soit libre moi et mon armada je suis diposer a venir exposer.

sportivement joelv