dimanche, juin 01, 2008

Kidam, 24 et 25 mai à Paris à la Cipale

Le Kidam, c'est un événement organisé depuis 2000 au vélodrome Jacques Anquetil dans le bois de Vincennes à Paris, conjointement par l'Ecole Centrale de Paris et France-HPV ou l'AFB. Depuis quelques années, c'est l'AFB qui est le co-organisateur. Le principe est la confrontation d'équipes d'étudiants sur des vélos couchés construits par eux dans le cadre de projets pédagogiques. S'y adjoint une compétition entre amateurs, sur des vélos couchés de série.

Je me suis décidée à y aller cette année pour la première fois.

Samedi matin. Sensation agréable que de parcourir à vélo ces rues de Champigny-sur-Marne que j'avais quittées 21 ans plus tôt à l'état d'enfant-piéton. Le trajet de Champigny au vélodrome est simple et court ; après 10 km, la belle porte d'entrée du "vélodrome municipal" est en vue.
C'est mon baptême de vélodrome, mais quelle chance, celui de la Cipale est très facile et je peux décoller de la "piscine" dès mon 2ème virage.
Au 200 mètres lancé et au 1000 mètres départ arrêté (le Kidam proprement dit), je roule comme une patate, ce qui n'est guère étonnant étant donné mon absence d'entraînement. Pas la peine d'appuyer puisque les muscles ne sont pas là.
Une pluie légère mais persistante à partir de 14h30 contraint à l'annulation de la course de l'heure. La pluie s'arrête trop tard pour rouler sur le vélodrome mais assez tôt pour rouler ailleurs. Nous nous mettons en route vers le polygône mais perdons en route Malric pour crevaison, puis Marc pour la même raison. Ah c'est beau les boyaux... En attendant la réunification des troupes, on est 2-3 à se décider à aller faire le tour du polygône. Hélas, comme à chaque tentative de rouler, la pluie se remet à tomber.

Dimanche matin. A 9h25 j'arrive au vélodrome, seuls Anne et Cédric sont là, avec un beau soleil. Je n'ai dormi qu'une moitié de nuit. Anne et moi partageons la même impression que faire des tours d'entraînement n'a d'autre résultat que de nous fatiguer d'avance ; nous sommes également conscientes que ce n'est pas en 15 minutes qu'on va combler notre déficit musculaire.
Enfin, c'est parti pour la course de l'heure, grâce à Denis qui lutte courageusement contre le laxisme ambiant pour qu'un départ se produise avant 2 ou 3 heures de l'après-midi.
Pour moi, la course se joue avec Anne et Mylène, tandis que nous serons régulièrement dépassés par les pelotons à 45 km/h qui semblent voler autour de nous.
Comme à ma fâcheuse et indécrottable habitude, je démarre comme une fusée pour m'écrouler après 2 tours. Anne et Mylène que j'avais passées dès le démarrage, me redoublent, avant que Mylène décroche de l'avion de chasse piloté par Anne. Nous roulons ainsi toutes les 3 seules pendant une demi-heure avant que je prenne 1 tour à Mylène, lui conseillant de s'accrocher à mon sillage car notre différentiel de vitesse est peu élevé. La mayonnaise prend et nous roulerons ainsi jusqu'à la fin de la course, roue dans roue.
Du haut de l'autorité que lui confère la présidence de l'AFB, Malric gaspille son souffle en nous exhortant à nous relayer à chaque fois qu'il a l'occasion de nous doubler, c'est-à-dire très souvent, mais nous, imperturbables novices accrochées à notre inexpérience du peloton, ne bougeons pas d'un iota. Il faut dire que notre inexpérience est due au fait que c'est une des rares fois où l'on se retrouve suffisamment nombreuses avec une vitesse comparable. Expérience à renouveler le plus souvent possible.
Au 3ème tour que nous prend Anne, il reste un petit quart d'heure à tenir et cette fois je m'accroche à son sillage comme une sangsue, quitte à devoir réenclencher un petit coup de turbo lorsque la roue arrière du LR d'Anne prend imperceptiblement ses distances. Je réussis du même coup à entraîner Mylène dans cette galère.

Dimanche après la course de l'heure, me vient l'idée de réessayer le Speculoos de Marc. Et là, un déclic se produit, je parviens d'un coup à maîtriser la bête et à décoller de la piscine après un tour de vélodrome. Puis je monte progressivement en vitesse et ça se passe bien.
Ca se passe même tellement bien que Dominique me fait remarquer que je roule plus vite avec le Speculoos qu'avec le Stinger. Et que ce vélo semble fait pour moi. En réalité, oui, il faut le dire ! il est fait pour moi et je le prête généreusement à Marc depuis 2 ans :-)
En tout cas les sensations sont fabuleuses et j'ai l'impression de voler avec le biscuit belge.


Bon, en réalité, il faut que j'avoue tout... le pédalage à 35,5 dans l'heure et tout et tout... c'est rien que du bluff tout ça ; en réalité, voilà quelle était ma situation réelle à la Cipale :





merci à Anne pour la photo








Avouons que c'est tout de même nettement moins fatiguant ;-)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Super résumé, ça donne envie pour l'an prochain, si la maitrise du speculoos est suffisante.
Extra la photo !!

Pitchoun.